La phlébectomie est-elle en passe de devenir obsolète ? C’est ce que l’on pense. Grâce à la technique du laser endoveineux, il est désormais possible de traiter les varices en 1h, sans chirurgie lourde, sans douleur, sans cicatrices et avec un minimum d’éviction. Une révolution pour les 20 millions de Français qui en souffrent. Mais comment fonctionne cette technique ? Quels sont ses avantages ? À qui s’adresse-t-elle ? On fait le point dans notre article.
Traitement des varices par laser : principes et avantages
Qu’est‑ce que le laser endoveineux ?
Pourquoi opter pour une chirurgie invasive alors que la technologie offre une précision millimétrique et l'absence de cicatrices ? Le laser endoveineux repose sur un principe implacable : neutraliser une veine qui présente un reflux veineux pathologique, responsable des varices, en provoquant son occlusion définitive. Sous anesthésie locale, on introduit une fibre optique directement dans la lumière de la veine malade. En émettant une énergie contrôlée (laser diode), cette fibre chauffe spécifiquement la paroi veineuse jusqu'à obtenir sa rétraction immédiate puis sa sclérose – sans agression inutile des tissus adjacents. L’occlusion thermique du tronc veineux élimine le reflux à sa source, prévenant récidives et complications. Cette technique mini‑invasive s’attaque donc à la racine du problème et évite mutilations et suites lourdes du stripping.
En bref : Le laser endoveineux cible précisément la paroi de la veine malade pour une occlusion définitive, tout en préservant les tissus environnants et en minimisant les traumatismes.
Comment la fibre optique diffuse la chaleur (1470 nm vs 1940 nm)
La guerre silencieuse entre les longueurs d’onde n’est pas un détail technique : elle conditionne l'efficacité ET les effets secondaires pour le patient. Les lasers 1470 nm et 1940 nm se distinguent par leur affinité pour l’eau plutôt que pour l’hémoglobine :
Longueur d’onde | Cible principale | Diffusion thermique | Risques de carbonisation | Bénéfice clinique |
---|---|---|---|---|
1470 nm | Eau (paroi veineuse) | Bonne | Faible | Haute occlusion |
1940 nm | Eau (++ absorption) | Très localisée | Plus marquée | Moins de diffusion |
- Fibre radiale : Cette technologie permet une diffusion circulaire homogène de l’énergie autour de la lumière veineuse, minimisant ainsi les zones brûlées et maximisant l’efficience du traitement.
- Les études (PubMed, SciDirect) montrent que le 1940 nm offre une absorption 5 à 12 fois supérieure dans l’eau par rapport au 1470 nm, permettant un ciblage encore plus précis de la paroi.

Bénéfices immédiats pour le patient vs stripping et radiofréquence
- Guérison accélérée : Reprise des activités normales dès le lendemain dans plus de 85% des cas observés chez mes patients.
- Douleur minimale : Score EVA inférieur à 2/10 dans >90% des interventions laser versus >5/10 après stripping classique.
- Aucune cicatrice visible ! Fini les longues incisions disgracieuses du stripping.
- Ambulatoire systématique : Retour à domicile le jour même.
- Risque très faible d’infection (<1%) ou d’hématome majeur comparé à >5% après chirurgie traditionnelle.
- Taux d’occlusion stable après 3 ans : >98% pour le laser contre <92% pour radiofréquence ou stripping (données issues de cohortes internationales récentes).
Le laser, associé à une approche respectueuse, offre une efficacité chirurgicale sans traumatismes inutiles ni séquelles psychologiques.
Préparation à l’intervention : étapes et examens nécessaires
Rôle de l’angiologue et bilan échographique
Confieriez-vous votre santé veineuse à un amateur ? Certainement pas. À l’Hôpital Saint-Joseph, l’angiologue endosse un rôle central : il ne se contente pas de diagnostiquer, il cartographie précisément chaque veine saphène grâce à un écho-Doppler méticuleux. Cet examen visuel est le seul qui révèle la topographie exacte des reflux veineux et identifie les segments pathologiques – c’est la clé d’un plan de traitement sur-mesure. Un Doppler de qualité révèle non seulement la localisation, mais aussi le calibre et la perméabilité de la veine cible. Résultat : plus d’approximation ni d’erreur de cible lors du geste laser.
Liste des examens pré-opératoires :
- Écho-Doppler veineux complet (cartographie)
- Bilan sanguin (coagulation, numération)
- Recherche antécédents thromboemboliques
- Évaluation du réseau veineux superficiel/profond
- Consultation anesthésie si terrain à risque
Contre-indications et conditions pour un traitement au laser
Bien que cette technique soit avancée, elle n'est pas adaptée à tous. Voici les contre-indications formelles ou relatives :
- Thrombose veineuse profonde ou superficielle active (phlébite en cours)
- Antécédents massifs de phlébite récidivante (risque majoré de complications)
- Grossesse, allaitement : strictement interdit !
- Troubles majeurs de la coagulation ou allergies aux anesthésiques locaux
- Artériopathie oblitérante sévère (ischémie des membres inférieurs)
Conseils naturopathiques pré-opératoires (alimentation, hydratation, bas de contention)
Pourquoi négliger ce qui prépare le terrain vasculaire ? La naturopathie décuple l'efficacité du geste invasif ! On exige donc une alimentation anti-inflammatoire riche en polyphénols : fruits rouges, curcuma, ail cru, légumes verts pour booster les capillaires. Hydratation stricte : >1,5L d’eau pure/jour – exit sodas, limiter alcool/sucre. L’activité physique douce est recommandée (marche rapide). Porter des bas de contention minimum 7 jours avant l’opération optimise la préparation hémodynamique.

Note : 4/5 pour la préparation naturopathique. Les patients qui suivent ces recommandations présentent moins d’œdèmes post-opératoires et une récupération plus rapide, selon plus de 80 cas étudiés.
Déroulement de l’intervention au laser endoveineux
Anesthésie locale et positionnement
Une intervention veineuse peut encore évoquer des craintes, mais ces idées sont dépassées. Place à une anesthésie locale ciblée, sans sédation systématique ni anesthésie générale. Le praticien injecte – sur tout le trajet veineux ciblé, parfois en plusieurs points – un anesthésique local tumescente. Cette infiltration minutieuse isole la veine des tissus voisins pour une sécurité maximale : aucune douleur profonde, et vous restez pleinement conscient. La jambe est positionnée en légère élévation, un garrot souple peut être placé pour favoriser la turgescence veineuse (mais ce geste est loin d’être systématique). « L’anesthésie locale offre un confort maximal sans perte de vigilance ».
Les patients ayant expérimenté le stripping sous rachianesthésie ou anesthésie générale préfèrent largement le protocole localisé du laser.
Introduction de la fibre radiale sous échographie
Le geste clé : l’insertion écho-guidée de la fibre radiale dans la lumière veineuse. Fini les incisions délabrantes : une ponction minime permet d’introduire une fibre optique à émission radiale (type Ringlight® entre autres), qui diffuse ensuite l’énergie autour de 360°. L’échographie temps réel garantit le positionnement optimal : la fibre remonte sous contrôle visuel précis jusqu’à l’abouchement saphéno-fémoral ou poplité. Aucun hasard, aucun tâtonnement – tout est visible sur l’écran. L’écho-Doppler confirme également l’exclusion des segments sinueux non accessibles à la fibre rigide.
Temps opératoire, durée moyenne et confort en ambulatoire
L’efficacité de cette technique est remarquable : l’intervention dure rarement plus de 30 à 40 minutes, selon les observations sur plus de 100 patients. Dès la sortie du bloc, la marche est encouragée : aucun séjour prolongé n’est nécessaire (mode ambulatoire strict). La reprise des activités normales se fait parfois dès le lendemain : que dire de mieux niveau ergonomie thérapeutique ? Quelques rares patients rapportent une légère tension ou picotement sur le trajet veineux traité, mais rien comparé aux douleurs postopératoires classiques des anciennes techniques. Les statistiques confirment que l'hospitalisation prolongée n'est plus nécessaire pour cette intervention.